Gluiras est une commune française située dans le département de l’Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Gluirassous.


Située à 800 m d’altitude, dans les montagnes de l’Ardèche, permettant de découvrir un point de vue exceptionnellement large sur la vallée du Rhône, les Alpes, le Ventoux et le mont Blanc.

Elle est lovée entre le plateau ardéchois et la vallée de l’Eyrieux, mais appartient à la région historique des Boutières. Son paysage est modelé à la fois par une forte implantation touristique (nombreuses maisons secondaires) et par une importante activité agricole conservée (installation de jeunes agriculteurs) et de qualité.

La commune est assise sur un socle granitique mais comporte aussi un site volcanique paré de belles orgues basaltiques.

Deux rivières bordent la commune : la Glueyre, une rivière très poissonneuse de première catégorie, et l’Eyrieux, un affluent du Rhône, sa vallée constituant un haut lieu du tourisme ardéchois.


Moyen Âge

En 1034, le cartulaire de Saint-Chaffre mentionne qu’un certain Étienne appartenant au bourg a donné à cette abbaye un domaine en échange d’un mulet et de 125 sols valentinois. Ce marché est approuvé par l’évêque de Viviers et son neveu Guigues de Montagut.

En 1083, le cartulaire de Saint-Bernard fait référence à la communauté de « Gloyraz », mais le suffixe « az » indique un peuplement beaucoup plus ancien.

En 1259, le seigneurie de Gluiras est cédée à Aymar de Poitiers et entre dans la mouvance des comtes de Valentinois et appartiendra à Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse du roi Henri II de France.

En 1404, les Estimes dénombrent 107 « feux ».

La première église réformée de Gluiras daterait de 1562. Cette même année des assemblées se tiennent à Rochemaure.


Temps Modernes

En 1592, une compagnie de Jacques de Chambaud, gouverneur huguenot du Vivarais, est logée et complète son effectif à Gluiras.

En 1683, le temple de Gluiras est détruit.

En 1686, M. de Folleville, qui commande une troupe d’infanterie régulière, de dragons et de milices, commence son expédition punitive. Il massacre une quarantaine de personnes au fort Saint-Jean.

En 1689, Gluiras compte 516 habitants.

En 1694 est fait mention de la seigneurie de Marette appartenant à un notaire anobli, Durand Courtial dont la fille a été enlevée. Huit lourdes condamnations seront prononcées.

Le 16 septembre 1701, Marie, dite la Boiteuse, née à Gluiras, est arrêtées dans une assemblée aux environs de Pranles.

En 1704, une véritable insurrection camisarde a lieu à Gluiras. Une centaine de jeunes gens attaquent le presbytère dans la nuit du 18 au 19 février, tuent le curé et son vicaire et incendient l’église. La troupe poursuit les insurgés qui incendient d’autres églises. Le 24 février les insurgés sont rattrapés au hameau de Franchassis (Pranles). La répression est féroce, 240 soldats suisses sont cantonnés sur le territoire communal aux frais des communautés. Les protestants doivent financer la reconstruction de l’église et répondront sur leur vie de toute violence contre un prêtre.

Le 20 juin 1706, une quinzaine de personnes est arrêtés lors d’une assemblée se tenant dans le moulin de Chamanche.

À partir de 1715, s’organise les assemblées clandestines du « désert » autour d’Antoine Court. De nombreuses assemblées clandestines protestantes se tiennent dont celles de 1724 — une trentaine de personnes de Gluiras et de Saint-Christol sont arrêtées —, de 1739 et de 1744.


Époque contemporaine

En 1789, Gluiras est la sixième communauté du Vivarais (1 680 habitants en 1790), devant Privas. La commune envoie trois délégués pour porter les « doléances » de la population à la Sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg en vue des États Généraux.

Le 19 germinal an II, 8 avril 1794, la cure est attribuée à la municipalité et au comité de surveillance « pour y tenir séance au lieu d’un méchant cabaret ». L’Église devient Temple de la Raison où s’assemble la société populaire.

Avec la culture du châtaignier et des vers à soie, la commune s’enrichit et en 1833, elle compte 3 019 habitants. Le temple est reconstruit.

Albin Clauzel, maire de Gluiras, est député de l’Ardèche de 1886 à 1893. Quatre écoles sont construites au village et dans les hameaux de Plos, la Fargatte et Mours.

À la fin du xixe siècle, la maladie de l’encre et le phylloxéra frappent l’agriculture, la population n’est plus que de 2 243 habitants en 1911.

La guerre de 1914-1918 fait 96 morts.

En 1921, il n’y a plus que 1 863 habitants et l’exode rural s’accélère. Les jeunes partent en ville, attirés par l’industrialisation ou le secteur tertiaire.

En 1924, Beauvène prend son indépendance.

Le 18 juin 1944, les FFI libèrent la commune. 35 jeunes de ses jeunes avaient rejoint le maquis. le village est bombardé le 17 et le 18 juillet faisant des dégâts aux bâtiments (maisons, église et temple).

En 1954, Gluiras ne compte plus que 850 habitants. La commune a perdu 75 % de sa population en un siècle.

Depuis 1977, la municipalité favorise l’immobilier (logements locatifs, résidences secondaires).


Source WIKIPEDIA